Nos débuts sur La Vagabonde : le paradis au bout de la première étape

Étape 1 de La Vagabonde

(Une histoire inspirée d'une histoire vraie)

L'idée mijotait depuis des mois : une véritable aventure à vélo, juste nous deux, à la découverte d'un coin de France que nous n'avions jamais vu. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés, vélos propres et révisés, sacoches bouclées, sur la ligne de départ à Montluçon, prêts à nous lancer sur La Vagabonde, une véloroute de 500 km en 10 étapes qui descend vers Toulouse. Nous sommes partis assez légers, en réservant nos hébergements à l'avance pour chaque nuit. Notre première halte était un lieu intrigant que j'avais mis dans mes favoris plusieurs semaines auparavant.

Étape 1 : Montluçon - Évaux-les-Bains (44 km)

Partir de Montluçon, c'était comme une véritable immersion au cœur de la France. L'itinéraire

Carte routière de La Vagabonde

s'est vite affranchi des contours de la ville pour nous guider sur une agréable voie verte, nous mettant en douceur dans le rythme du parcours. Le paysage des Combrailles a commencé à se dérouler sous nos yeux – une douce tapisserie de collines vallonnées, de champs bordés de haies et de hameaux endormis qui semblaient hors du temps.

Le pédalage était régulier, avec quelques côtes qui faisaient monter le cardio mais qui étaient toujours récompensées par des vues panoramiques. Nous avons trouvé notre allure, installés dans un rythme largement dicté par l'environnement. Plus nous nous éloignions de la ville, plus les routes devenaient calmes. Nous discutions, nous montrions du doigt des maisons en pierre au charme fou, mais surtout, nous nous sommes imprégnés de la joie tranquille d'être sur la route. En approchant d'Évaux-les-Bains, nos jambes commençaient à sentir l'effort de la journée. La promesse de notre "glamping" pré-réservé, le Camping le Monteil, était une puissante source de motivation pour le dernier effort.

Trouver le camping fut facile, et alors que nous descendions le petit chemin tranquille, un sentiment de calme nous a immédiatement envahis. Ce n'était pas un camping tentaculaire et anonyme, mais un havre de paix, intime et tranquille. Le propriétaire nous a accueillis, comprenant instantanément les besoins des cyclistes fatigués. Il nous a indiqué notre tente "bell" et, point crucial, le local sécurisé où nous pouvions ranger nos vélos et brancher le VAE pour la nuit.

La tente

Pour être honnête, le mot "camping" évoquait pour moi la corvée du montage de la tente et une longue marche jusqu'à un bloc sanitaire commun. Le Camping le Monteil a fait voler en éclats cette image. Notre tente était immense et, trônant fièrement devant nous, un lit king-size. Un vrai lit. Après une journée en selle, cela ressemblait au summum du luxe. Mieux encore, nous avions notre propre salle de bain avec douche privée à quelques pas, dans une grange magnifiquement rénovée. Pas de file d'attente, pas de tracas, juste une douche chaude pour nous laver de la poussière de la route.

Tente et barbecue la nuit

Le soir, nous nous sommes assis sur notre terrasse privée, un verre de vin local à la main, à griller

des saucisses sur le barbecue fourni. Nous nous sentions complètement seuls au monde, entourés par les doux bruits de la campagne tandis que le ciel se couvrait d'un million d'étoiles. C'était le paradoxe parfait : le sentiment sauvage d'une nuit sous la toile, mais avec le confort le plus total. C'était, sans l'ombre d'un doute, la fin parfaite pour cette première étape.

Étape 2 : Évaux-les-Bains - Aubusson (55 km)

Se réveiller après une nuit de sommeil profonde et réparatrice dans ce lit incroyable a tout changé. Nous nous sentions frais et dispos, rechargés et vraiment impatients de commencer la journée. Après un petit-déjeuner tranquille (les œufs des poules du propriétaire étaient comme je n'en avais jamais mangé), nous avons plié bagage, récupéré nos vélos et repris la route vers Aubusson.

La deuxième étape était différente, une immersion plus profonde dans la Creuse. Le paysage est devenu plus spectaculaire, les côtes un peu plus insistantes, mais nos jambes bien reposées étaient plus que prêtes à relever le défi. Le parcours était tout aussi magnifique, serpentant à travers les forêts avant de s'ouvrir sur des vues imprenables. Le fait d'avoir commencé la journée dans un tel confort a transformé le trajet : ce n'était plus un défi, mais un pur plaisir.

Arriver à Aubusson, la célèbre cité de la tapisserie, fut ressenti comme un véritable accomplissement. Mais alors que nous cherchions un café pour fêter ça, notre conversation revenait sans cesse sur la nuit précédente. Ce n'était pas juste un endroit où dormir ; le Camping le Monteil avait été une partie intégrante et inoubliable de notre expérience. Pour tout cycliste s'attaquant à La Vagabonde, je ne saurais que trop le recommander. C'est le sanctuaire parfait, paisible et merveilleusement confortable, qui transforme la fin de votre première journée en l'un des points d'orgue de tout le voyage.